Ce matin-là, la pluie coulait sur les vitres de la chambre de la demoiselle. La jolie petite brune, assise sur le rebord intérieur de sa fenêtre lisait un livre que sa jeune mère lui avait offert. Elle aimait se cultiver et passait beaucoup de son temps à lire et écouter les gens qui se confiaient à elle. Oui, elle avait un grand cœur et nombreuses étaient les personnes qui pensaient qu’elle deviendrait plus tard une excellente psychologue. Elle en avait toutes les qualités. La jolie Riley était à l’écoute de tous, elle était altruiste et aimait les conseiller. Sa mère, avec qui elle n’avait que dix-huit ans d’écart, était sa conseillère, sa confidente, et rêvait d’un tel métier pour sa fille, la poussant à toujours progresser, et dépasser ses limites, car elle savait qu’elle en avait les capacités. C’est dans cette ambiance tendre, que la belle grandit entourée d’amour de son seul parent (sa mère) et ses amis. Elle ne manqua de rien, à part peut-être d’un père qu’elle désirait au plus profond d’elle connaître un jour où l’autre. Un jour, sa mère et elle déménagèrent pour Jackson ville, dans l’espoir que la belle femme qu’était sa mère vive enfin une véritable histoire d’amour avec son copain de l’époque, mais ce ne fut pas le cas, malheureusement. Heureusement qu’elle avait sa fille qui comptait plus que tout pour elle, des amis, et cet homme, ce Luke qui était toujours adorable et à ses petits soins. Riley était persuadée que celui-ci aimait éperdument sa mère et était prête à tout pour peu à peu les pousser dans les bras de l’autre. Bref, passant ainsi une belle enfance, la jolie petite fille maligne et très intelligente devint une belle jeune adolescente, puis lycéenne comblée et populaire. Elle faisait des ravages auprès des garçons, mais à vrai dire, elle s’en fichait bien. La jolie demoiselle ne voulait en aucun cas s’attacher à l’un d’eux, de peur de souffrir comme sa mère avait souffert dans le passé à cause des hommes. Puis, elle était bien trop occupée par les cours et ses rêves d’un jour devenir psychologue.

Sachant faire la part des choses et gérer à la fois ses études, les cheerleaders et les fêtes, la belle réussit à obtenir ce qu'elle désirait depuis des années maintenant : une bourse. Cette bourse allait lui permettre d'intégrer la faculté qu'elle désirerait pour faire des études de psychologies et atteindre son rêve. Riley se souvint de ce jour comme si c'était hier. La jeune lycéenne rentrait d'un concours de cheeleaders avec sa meilleure amie, et sur le chemin du retour, elle reçut un appel sur son portable. La jeune femme décrocha comme si de rien n'était, et fut étonnée de voir qu'il s'agissait du directeur du lycée lui annonçant qu'elle était major de sa promo et venait d'obtenir la bourse. Surprise, mais ultra contente, elle sauta en criant. On aurait dit une vraie folle, et il faut dire que sa meilleure amie se mit à rire. Raccrochant, elle expliqua alors la nouvelle à son amie qui la félicita puis elle courut pour annoncer la nouvelle à sa mère. Celle-ci ouvrit la bouteille de champagne face à une telle annonce et les femmes James fêtèrent cela dignement. Par la suite, Riley reçut de nombreuses lettres d'admission à l'université, mais la seule qu'elle choisit à l'unanimité fut la JU. Cette université était prestigieuse, à deux pas des personnes qui comptaient le plus pour elle, et enfin, elle avait eu un immense coup de coeur en la visitant. Et c'est ainsi qu'elle alla étudier la psychologie à JU.



Ce jour-là, la jolie brune se baladait en dehors de l'université et plus précisément en ville. Elle avait rendez-vous avec sa meilleure amie et ne la trouvait pas. Cela faisait plus d'une demi-heure, que les demoiselles se cherchaient, comme quoi la ville est grande. Les bouquins au bras gauche, le téléphone de l'autre main, elle tenta de la joindre par téléphone. Traversant sans trop faire attention, Riley faillit se faire renverser par un homme en voiture grillant le feu. Et c'est là, que voyant le futur accident, le beau Decklan courut pour attraper la belle brune par le bras et l'entrainer contre lui , lui sauvant la vie par ce simple geste. Les affaires de la miss tombèrent au sol, mais comprenant ce qu'il venait de se passer , elle s'en ficha et posa son beau regard noisette dans celui du jeune homme. Elle voulait le remercier, mais ne trouvait pas les mots...Non, aucun mot ne voulait franchir la barrière de ses lèvres. Quelque chose d'étrange se passait, c'est comme si au fond d'elle, elle savait qu'elle était liée d'une certaine manière à cet inconnu. Son coeur battait à tout rompre dans sa poitrine. Ils étaient charmés, et ce sentiment intense , étrange et agréable qui l'avait envahi , avait aussi touché le jeune homme. Souriant bêtement, elle lâcha finalement : « Vous m'avez sauvé la vie, vous êtes mon ange gardien....comment puis-je vous remercier ? » Il sourit à son tour, et la tenant toujours par la taille qu'il avait précédemment attrapé pour ne pas qu'elle tombe, il répondit : « Une femme aussi belle devrait rester en vie, alors faites attention à vous...Je m'appelle Decklan » « Moi c'est Riley » répondit -elle sur-le-champ en se détachant de cette étreinte avec regrets. Ils n'eurent pas le temps de partager plus d'informations, car le jeune homme fut rappelé à la réalité par un coup de fil de son père, très grand avocat qui l'attendait. Il dut donc partir, laissant là la belle qui n'avait qu'une envie le revoir. Cette envie était plus que partagée, car elle envahit ses pensées des mois durant...mais les recherches furent vaines, car ils ne se recroisèrent plus. Frappés par le coup de foudre, ils furent alors déçus de ne pas avoir profité un peu plus de ce moment magique.


Les mois passèrent et les années aussi. Deux ans s'écoulèrent en réalité, deux ans où ils ne se virent pas une seule fois, deux ans qui leur permirent de tourner la page et essayer d'oublier à quel point ils étaient liés. Cupidon s'était peut-être trompé, sinon ils se seraient forcément revus et aujourd'hui, ils seraient ensemble. En fait, c'est ce que tout deux croyaient. Mais la vie, avait décidé de se jouer d'eux, et ce n'était que le début. Alors que Riley avait pris une année sabbatique après la mort de l'un de ses meilleurs amis et avait décidé de travailler comme organisatrice de mariage pour une amie à sa mère, la belle dût s'occuper d'un cas plutôt difficile. Il s'agissait d'un jeune couple , fils et fille d'importantes personnes de ce monde, qui voulait se marier le plus rapidement possible. Elle avait donc seulement trois mois pour faire de ce mariage du siècle, le mariage parfait. La future mariée, pimbêche et capricieuse réclamait de nombreuses choses plus impossibles à réaliser les unes que les autres. Quant au marié, elle ne l'avait encore jamais vu, et il ne semblait pas avoir son mot à dire dans tout ça. Riley, très altruiste et humaine, avait comme l'impression qu'il ne s'agissait pas d'un mariage d'amour, et si elle aurait aimé l'empêcher, elle ne le pouvait guère. Alors que le mariage arrivait à grands pas, la fiancée partit en voyage d'affaire laissant alors la jeune organisatrice se charger de tout avec le fiancé. C'est comme ça, que Decklan et Riley se retrouvèrent. Quand le jeune homme franchit la porte d'entrée, et s'adressa à cette jolie brune qui était de dos en train de chercher quelque chose dans un bouquin, celle-ci se figea. Elle aurait pu reconnaître sa voix dans une foule criant. Se retournant, elle susurra son prénom à deux reprises, son coeur accélérant la cadence, avant de se reprendre et de dire : « Decklan, que fais-tu là ? » Non, elle n'avait pas oublié son prénom. Lui se rappelait de chaque détail de son visage. « Riley.... Je suis le futur marié, mademoiselle James s'occupe de mon dossier... » Riley était stupéfaite et touchée par cette nouvelle. Pourquoi fallait-il que son deuxième client soit celui pour qui son coeur battait étrangement. Obligés de préparer le mariage, ils passèrent de nombreux moments ensemble. Comprenant chacun un peu plus qu'ils craquaient littéralement pour l'autre, et qu'ils n'avaient nullement oublié ce coup de coeur. Plus les jours passaient, plus ils étaient complices et se rapprochaient dangereusement. Jusqu'au jour où, visitant les jardins du magnifique « château » dans lequel il allait se marier, elle lui dit : « Je ne t'aurais jamais vu avec une fille comme elle. Si je devais dire qu'un mariage est le tien, il serait sobre, simple, fait avec les membres de la famille, en automne ou sous la neige. Rien de trop snob, et surtout pas de statues d'angelot» Le pire dans tout ça c'est qu'elle avait raison, et qu'elle décrivait le mariage qui aurait aussi été parfait pour elle. Bref...L'arrosoir se mit en marche , les arrosant, et alors qu'ils riaient aux éclats, il la serra tout contre elle et l'embrassa. Ils partagèrent un baiser passionné et plein de fougue qui remit tout en compte. Dès le surlendemain, le mariage du siècle était annulé, et la jolie brune se faisait renvoyer de son travail. Elle n'avait donc qu'une seule solution : accepter un stage de psychologue à NY , et elle partit sans dire un mot à Decklan.

Six mois sont passés, et la belle a repris sa dernière année d'étude. Elle essaie d'avancer sans penser au jeune homme, mais il faut dire que depuis son retour , elle ne fait que le croiser et les choses sont des plus difficiles. Ils pensent tous les deux à l'un et l'autre, mais ne veulent pas se l'avouer. Alors qu'ils enchaînent les coups d'un soir, et se titillent, les choses commencent à les amener à jouer au chat et la souris. Ils se séduisent, attendant que l'autre craque le premier...Le souci dans tout ça, s'il y en a un, et il y en a bien un, c'est qu'ils sont faits l'un pour l'autre, ne se l'avouent pas, mais leurs sentiments naissent et se renforcent jour après jour.