Je suis le coeur brisé de Jack.

jacqueline liv hamilton.

nom hamilton ● prénoms jacqueline liv ● âge 22 ans ● date & lieu de naissance 15 février 1990, Seattle ● statut amoureux célibataire ● orientation sexuelle hétérosexuelle ● études/job étudiante en arts ● quartier d'habitation westside ● groupe étudiants & étudiantes ● avatar kristen stewart.

nice or dick, tell us who you are.

Vous voulez savoir comment je suis ? Les me disent cinglée. Pas cinglée dans le genre fofolle et dinguo mais cinglée. Comme dérangée. Ils se trompent. C'est pas moi le problème, c'est eux. Ces personnes qui disent ça, ce sont eux qui sont trop moroses. C'est typiquement humain ça. Quand quelque chose sort de l'ordinaire, on s'en méfie. Mon lunatisme effraie et malheureusement, je n'y peux rien. Quoique, le mot lunatisme est un euphémisme. En général, moi j'appelle ça une schizophrénie réfrénée. Et là, vous rejoignez de ceux qui me jugent cinglée. Mais je ne le suis pas. Au contraire. Je suis très terre à terre, maline et plus intelligente qu'on ne le pense. Mystérieuse et silencieuse et imprévisible comme personne d'autre. Je ne suis pas juste une fille mignonne comme on pourrait le prétendre mais c'est trop souvent ce pour quoi on m'a pris, ce sur quoi on s'est attardé. Parfois, je me réveille et je suis si adorable et ouverte puis il suffit d'une chose - un camion qui passe, une feuille qui tombe, même un oiseau qui s'envole - pour que je me braque et redevienne aussi farouche qu'au point de départ.

every habits you have.

Ma manie la plus fréquente, c'est de dire oui quand je pense non et non quand je pense oui. C'est comme un test. J'attends à chaque fois la personne qui me regardera et me dira "je sais que tu penses l'inverse" mais personne ne le fait. Je suppose que personne n'est en mesure de comprendre. Sinon, il a aussi plein de petits trucs futiles : me toucher les cheveux, me mordre la lèvre inférieure quand je suis gênée, faire les cents pas quand je suis nerveuse et aussi mentir quand ça devient trop personnel.

what about your real life ?

prénom&pseudo agathe ● âge 18 ans ● comment as-tu connu le forum ? bazzart ● comment le trouves-tu ? très fifou Smile

● présence rp 5/7 ● présence facebook 7/7 ● dernier mot ? hakuna matata et tu vivras ta vie sans aucun souci, youyou ● crédits tumblr.

here the story begins.

Je suis le coeur brisé de Jack. Tumblr_lvyx75JfmG1qi5axlo1_500

« Telle qu'elle était, elle frôlait la folie. Telle qu'elle était, on la traitait de folle. »

Prelude

Jacqueline était la fille d'un douanier et d'une professeur de français. Depuis son plus jeune âge, elle avait cette habitude d'être "à part", dans une bulle qu'elle seule pouvait pénétrer. C'était une enfant peut être trop consciente pour son âge, espiègle et dotée d'une grande intelligence qui lui permettait d'obtenir ce qu'elle voulait. Charmeuse à souhait, elle savait rouler des yeux quand il le fallait et utiliser son regard comme un violent pouvoir de persuasion, atout qu'elle tenait de sa mère. Souviens toi, il n'y a rien que tu ne peux avoir. Les hommes sont faibles. Un dos droit et un sourire en coin et tu obtiendras toujours ce que tu veux.Les conseils de sa mère, elle les connaissait par coeur et les mettait en application dès qu'elle le pouvait. Sa mère lui avait également appris à maitriser ses émotions et à devenir la personne forte et inébranlable qu'elle était aujourd'hui. Petite fille calme et observatrice, elle avait vécu une enfance absolument banale et c'était durant son adolescence que sa vie avait pris un nouveau tournant.

chapitre I : Je dégueule sur la facilité des sentiments.

Originaire de Seattle, j'étais arrivée à Jacksonville il y a presque 3 ans. J'avais attendu mes 18 ans pour quitter la ville et prendre mon indépendance. J'avais reçu une éducation assez ouverte et mes parents m'avaient formé assez rapidement pour que je sois autonome. C'est pour cela que j'avais choisi de partir assez tôt, pour vivre ma vie, avide de liberté. J'avais emménagé dans un petit deux pièces dans un quartier modeste de la ville et m'étais inscrite à la fac pour étudier l'art. Je savais pas vraiment ce que je voulais faire de ma vie. Ou plutôt ce que la vie me permettrait de faire. J'aurais pu être actrice, mes qualités pour le mensonge et dissimulation d'émotions étant particulièrement développés. J'aurais pu être ballerine, après les 7 longues années de ballet que j'avais suivi à Seattle. J'aurais tout aussi bien pu être une artiste, mon talent pour le dessin étant ma plus grande fierté. J'aurais très bien pu être tout cela mais la prévisibilité de ces métiers me gênaient. Je fuyais la routine, l'acquis. C'était pour cela que j'avais quitté ma ville natale. J'étais lassée par mon train-train quotidien et il y avait cette chose en moi, me brulant de l'intérieur. Mon envie de neuf se manifestait, incontrôlable et insatiable. Je ne connaissais personne ici et l'inconnu m'attirait, tel un caprice d'enfant. Ne vous inquiétez pas pour moi, je fus rapidement servie.

chapitre II : Pour moi, plus une fille est jolie, plus elle est folle. Ce qui fait de vous une folle à lier.

J'attendais. Le sentiment que je ressentais n'était pas de la gêne mais de l'agacement et de la lassitude face à ce quadragénaire qui me reluquait. Assise face à lui, je voyais ses yeux faire la navette entre mon visage et ma poitrine. Avec un arrêt évidemment plus long sur ma poitrine. Après un haussement d'épaules, son regard remontait sur mon visage et je me contentais de sourire, cambrant encore un peu légèrement le dos, contre le dossier de ma chaise. Mon comportement était complètement paradoxal par rapport à mes pensées. Si je m'écoutais, toute cette mascarade finirait en explosion, comme celui d'une bombe à retardement déclenchée par un petit bouton dont j'étais la seule capable de ça. Au lieu de ça, sois belle et tais toi. Tu es prise. Tu commences demain soir. Maintenant suis moi, je vais te filer ton uniforme. C'était comme ça que je m'étais retrouvée à servir la gente masculine de ce bar, contre de malheureux pourboires dont j'avais particulièrement besoin pour mon loyer. Je le rencontrais durant mon septième soir de travail. C'était la première fois que je le voyais dans le coin. Jamais loin du bar, il était venu, à plusieurs reprises, commander des verres et au passage, en profiter pour m'observer longuement. Je n'étais pas le genre de fille à ne pas supporter les regards qu'on pouvait avoir envers moi, surtout vêtue dans la micro-robe noire qu'on nous imposait de porter mais ces regards, pour la plupart salaces, je les trouvais dégradants et insultants. Il se décidait à s'installer au bar à un moment, en me faisant signe de venir. Qu'est ce que je vous sers ? Ce que tu veux, tant que tu restes un peu. Ses yeux verts me fixaient dans l'obscurité du bar. A mon tour, je le fixais. Chose étonnante, c'était mon visage qu'il regardait. Ce n'était pas mon décolleté, particulièrement mis en avant par ma robe bustier qu'il regardait ni même un autre aspect de mon physique. Il regardait mon visage et je dirais même qu'il regardait au-delà. Pour la première fois de ma vie, je ressentais de la gêne face à quelqu'un et j'étais réellement déconcertée. Je tentais tant bien que mal de garder mon masque facial et servais rapidement un verre à cet homme. Voilà, pour vous. Bonne soirée. Attends. Je regardais sa main sur la mienne, qui m'empêchait de partir, puis remontais mon regard sur son visage. Tu es très belle. Je continuais de le regarder, silencieuse. La musique résonnant fort, il s'approchait un peu plus du bar. Je veux dire, je m'appelle Dean, je suis photographe et tu m'inspires. Tu poserais pour moi ? Écoute, je travaille là. J'ai pas le temps. Je retirais ma main un peu violemment et allais de l'autre côté du bar. Je ne pensais pas le voir assis sur ce banc, à la fin de mon shift, en train de m'attendre. Allumant ma cigarette, je le regardais venir vers moi et j'hésitais sincèrement à l'envoyer chier et rentrer chez moi. Au lieu de ça, je commençais à m'éloigner du bar, rapidement rattrapée par lui. Comment tu t'appelles ? Qu'est ce que tu veux ? Je te l'ai dit, que tu poses pour moi. J'ai l'air d'être un putain de mannequin ? C'est étonnant comme ta personnalité égale ta beauté. Ok, t'es complètement bourré, laisse moi tranquille. J'accélérais le pas mais encore une fois, il me rattrapait et me forçait à m'arrêter en plaçant ses mains sur mes épaules. Il y a quelque chose chez toi. Ça m'obsède autant que ça me fascine. Pose pour moi et après je te laisserai tranquille. Écoute, j'ai pas envie. Je veux juste rentrer chez moi, ok ? Je sortais néanmoins un stylo de mon sac et attrapais sa main pour y noter mon numéro de téléphone. Mais tu peux toujours m'appeler demain, peut être que j'aurai changé d'avis. Après ça, je le laissais, en profitant pour attraper un taxi qui venait de s'arrêter à quelques mètres. Je sais même pas comment tu t'appelles. Son cri résonnait dans mes oreilles alors que j'ouvrais la portière de la voiture. Jack. Et je m'engouffrais dans ce taxi, fermant la portière derrière moi.

chapitre III : Des fois j’me dis que j’suis pas née dans le bon sens, genre j’suis sortie d’ma mère à l’envers et les mots qu’j’entends j’les entends à l’envers, les gens que j’devrais aimer j’les hais et les gens qu’je hais...

Le soleil rayonnait comme toujours sur Jacksonville. Dean et moi avions décidé de passer du temps ensemble dans ce parc où on venait souvent. Plutôt de bonne humeur quand je l'avais retrouvé, j'étais désormais sur les nerfs, pour une raison même inconnue pour moi. Assise sur un banc à ses côtés, je fumais une cigarette, dans le calme le plus absolu. Presque un an s'était déroulé depuis notre rencontre et depuis, chaque jour je soufflais le chaud et le froid entre nous. Il était habitué à mon caractère complexe et il était tout le contraire de moi. Son calme imperturbable me fascinait autant qu'il était fasciné par mon incohérence sauvage. Je me réveillais chaque matin, étonnée de le voir toujours là, en aucun cas harassé par mon lunatisme. J'étais sa « muse » comme il avait l'habitude de dire et c'était l'explication qu'il me fournissait à chaque fois, lorsque je lui demaindais ce qu'il faisait encore là. Dean était la personne la plus vivante, la plus censée et la plus sincère que j'avais rencontré dans ma vie. Il était sincère avec moi dans chacune de ses actions et je le savais. De fil en aiguille, c'est ainsi que je cédais à ses avances. Le lien que nous partagions était compliqué. Rectification, je le compliquais. Parfois, j'avais cette envie soudaine de l'embrasser de toute ma force et de nous enfermer dans une pièce où personne ne pourrait pénétrer, une pièce rien qu'à nous, à l'abri du reste néfaste de l'humanité. Mais parfois, je voulais lui faire mal, le blesser aussi fort que possible pour qu'il me laisse tranquille, face à ma misérable et irrévocable existence. En l'occurrence, c'était ce que je ressentais là. Je pensais à un truc. Sa voix me sortit de mes pensées et je le regardais, tirant une nouvelle taffe de ma cigarette. Je comprends pas pourquoi on est pas ensemble. Mais vraiment ensemble. On agit comme si on l'était. On pourrait essayer, non ? Mes sourcils s'arquaient face à la proposition déconcertante qu'il venait de me faire. De jour en jour, il essayait de me toucher et il m'avait touché. Et ça m'effrayait. Je me taisais pendant quelques minutes, ramenant le silence parmi nous. Je bouillais de l'intérieur, habitée par une envie de hurler à m'en briser les cordes vocales. Je voulais hurler mon anxiété, mon embarras et mon incompréhension jusqu'à atteindre le soulagement. Si j'avais été courageuse, j'aurai dit oui sans hésitation. Mais Dean me connaissait et savait que j'étais très loin de l'être. Non. Je répondais cela froidement, après plusieurs minutes de silence, en jetant ma cigarette. Les yeux fixés sur l'horizon, je pouvais apercevoir Dean du coin de l'oeil mais je n'aurai pu osé me perdre dans ses yeux bleus. Pourquoi ? Son ton sec m'énervait encore plus que je ne l'étais déjà. Je détestais quand il ne comprenait pas, je détestais qu'il n'ait pas réalisé que j'aurai pu dire oui. A vrai dire, je détestais sa personne, cette personne qui avait trouvé la faille chez moi et qui, parfois, appuyait dessus sans même s'en rendre compte. Si ce que tu as déjà te satisfait pas, tu peux toujours aller te faire foutre. Je me levais du banc et commençais à marcher, tout droit, sans me retourner et lentement pour ne pas trahir l'émotion et les larmes qui montaient à mes yeux, brouillant de plus en plus ma vue.