nom Hudgins ● prénoms Saorla Veruca ● âge vingt-trois ans ● date & lieu de naissance 12 octobre à Jacksonville ● statut amoureux célibataire ● orientation sexuelle hétérosexuelle ● études/job étudiante en arts ● quartier d'habitation north side ● groupe gamma phi beta (ΓΦΒ) ● avatar Shay Mitchell.

prénom&pseudo Laurie/Lowly ● âge 22 ans ● comment as-tu connu le forum ? En parcourant les partenaires d’autres forums ● comment le trouves-tu ? Le design est magnifique et le scénario de Saorla est génial ● présence rp au moins 5j/7 ● présence facebook idem ! ● dernier mot ? écrire ● crédits douxe@tumblr

→ I'M 5 YEARS OLD, IT'S GETTING COLD, I'VE GOT MY BIG COAT ON.
L’enfance. L’âge de l’insouciance, l’âge où l’on pense que tout est possible et que rien ne pourra jamais nous arriver. C’est une époque bénie et il m’arrive parfois de regretter le temps où je croyais encore aux contes de fées, aux dragons, aux sorcières et aux chevaliers servants. Quand on est petit, on ne pense à rien d’autre qu’à l’instant présent. On veut juste s’amuser, rire aux éclats et s’inventer un monde merveilleux dans lequel tous nos rêves, même les plus fous, deviennent réalité.

Mon enfance ressemble à celle que l’on voit dans les films populaires. Vous savez, une famille heureuse et unie, une belle maison, un chien… Ma famille est un stéréotype ambulant mais vous savez quoi ? C’est comme ça que je l’aime. J’ai passé les quatre premières années de ma paisible existence à être le centre du monde pour mes parents. Leur souhait le plus cher avait toujours été de fonder une famille et ils m'aimaient plus que tout au monde. Ils étaient toujours là pour jouer avec moi, pour me consoler quand je tombais, pour me rassurer quand j’avais peur du noir ou des monstres qui pouvaient se cacher dans le placard de ma chambre, et pour m’assurer que rien ne pourrait jamais nous séparer. Je croyais tout ce qu’ils me racontaient. Mon père était mon héros, ma mère représentait ce que je voulais être plus tard. De mon côté, je faisais tout pour les rendre fiers de moi : j’avais d’excellentes notes, j’étais toujours polie, j’écoutais docilement tout ce qu’on me disait… La petite fille modèle par excellence. Nous étions pleinement heureux. Jusqu’à ce jour horrible de juin, dont je me souviendrai toute ma vie. Ce jour-là, mon monde s’est écroulé en une fraction de seconde et je peux répéter mot pour mot ce que mon père m’a dit :

- Saorla, chérie. Maman et moi on a quelque chose à te dire.
- Qu’est-ce qu’il y a, Papa ?, demandais-je d’un air intrigué.

Il marqua une pause et sembla chercher ses mots, comme si ce qu’il avait à me dire nécessitait la plus grande précaution. Comme si c’était quelque chose d’important, qui pourrait me blesser ou changer radicalement mon existence.

- Tu vas avoir un petit frère ou une petite sœur, s’exclama-t-il joyeusement après quelques secondes.

D’enfant chérie et adulée, j’étais reléguée au second plan. Finis les après-midi passés à jouer avec ma mère, terminées les joyeuses bagarres avec mon père, mes parents passaient leur temps à planifier l’arrivée de ce bébé dont je ne voulais pas. Je n’étais plus que la « future grande sœur » et ce rôle là ne me convenait pas du tout. Et puis j’ai commencé à me faire à l’idée d’avoir une petite sœur – j’ai même trouvé ça cool. J’aurais une compagne de jeu, je pourrais la coiffer et l’habiller comme s’il s’agissait d’une poupée vivante, la trimballer partout, l'aider à choisir ses vêtements… Le rêve. Quelques semaines plus tard, il s’est avéré que la petite sœur que je m’étais imaginée était en fait un petit frère. Double déception. Je n’étais pas d’accord.

Quand Tristan est né, je n’ai pas voulu l’approcher et je n’avais qu’un seul but : lui pourrir la vie et lui faire payer le fait d’être venu au monde. Ce n'était qu'un voleur. Il m'avait pris mes parents et j'avais été obligée de sacrifier mon statut de fille unique, que j'adorais plus que tout, à cause de lui. Je le détestais sincèrement.

Puis les mois ont passé, les années se sont écoulées et sans que je m’en rende vraiment compte, je suis devenue une grande sœur exemplaire. Je le protégeais constamment, je le défendais quand on s’attaquait à lui, je jouais à ses côtés et lui apprenais à faire des tas de trucs… Bref, nous sommes devenus les meilleurs amis du monde – pour le plus grand bonheur de nos parents. La parfaite petite famille que nous formions à trois s’est agrandie, notre bonheur aussi.

→ WHEN YOU'RE 15 & SOMEBODY TELLS YOU THEY LOVE YOU, YOU GOTTA BELIEVE THEM.
ADOLESCENCE, NOM FÉMININ : Âge qui se situe entre la puberté et l'âge adulte. Ex : Faire sa crise d'adolescence. Synonyme : jeunesse.

L’adolescence a été une période déterminante de ma vie. Comme dans celles de beaucoup d’autres, je suppose… C’est à ce moment-là qu’on se cherche (sans forcément se trouver, d’ailleurs), qu’on veut s’émanciper, devenir indépendant et se rebeller contre l’autorité parentale. C’est aussi l’âge des premiers flirts, des premières amourettes et des premiers chagrins d’amour. Je déteste parler de mon adolescence. Elle a été aussi catastrophique que mon enfance a été heureuse. Mais puisqu’il faut en parler, allons-y…

J’ai toujours eu un don pour m’enticher des mauvaises personnes. Sur une classe de trente élèves, par exemple, j’allais toujours vers la moins fréquentable. Je ne sais pas pourquoi, c’est inné. J’étais sans doute trop gentille pour me méfier des autres, parce que je pensais naïvement que tout le monde était comme moi. À quinze ans, je suis tombée amoureuse d’un garçon (j’en vois déjà dire « à quinze ans, on ne tombe pas amoureux. C’est juste des amourettes sans réelle importance » et je leur répondrais qu’il n’y a pas d’âge pour tomber amoureux). En l’espace de quelques semaines, il était devenu ma raison de vivre et j’étais sincèrement prête à tout pour lui. J’aurais même été capable de me jeter du haut d’un pont s’il me l’avait demandée. Ouais, en plus d’aveugler, l’amour rend con. Seulement, quand on a le nez dedans, on ne s’en rend pas compte.

Deux mois. On est resté ensemble deux petits mois. À peine soixante-deux jours. Mais cela a été suffisant pour que je fasse n’importe quoi. J’étais persuadée que ce mec là était le bon, qu’on allait se marier et avoir de beaux enfants qui joueraient joyeusement dans le jardin de notre maison - un pavillon moderne situé dans un quartier calme de Jacksonville. Oui, j’avais déjà tout planifié. Autant dire que je suis tombée de haut lorsqu’il m’a laissé tomber pour une autre une fois qu’on a couché ensemble. Encore heureux que je ne suis pas tombée enceinte, mon père ne s’en serait pas remis ! Enfin bref. Je suis descendue de mon petit nuage aussi vite que j'y étais montée et la chute a fait très très mal. Et puis je me suis mise à faire n’importe quoi pour me convaincre que je n’avais pas mal et que la vie continuait malgré tout. Je suis sortie. Beaucoup. J’allumais des tas de mecs sans jamais aller plus loin, c’était ma façon à moi de me venger du mal que mon abominable petit-ami m’avait fait. Avec le recul, je me rends compte que c’était complètement débile de réagir comme ça. Mais quand on a quinze ans, on ne sait pas forcément bien gérer la peine et le moindre petit problème prend des proportions démesurées.

J’aimerais retourner en arrière en sachant tout ce que je sais aujourd’hui. J’aurais vécu les choses différemment. J’aurais agi différemment, aussi. J’aurais relativisé, je me serais dit que ce garçon n’était qu’un abruti et qu’il ne valait pas la peine que je pleure pour lui, que la vie me réserverait d’autres surprises et que je l’oublierais vite. Malheureusement, la vie n’est pas un film. On ne peut pas retourner dans le passé et changer les mauvais souvenirs en instants merveilleux. Tout ce qu’on peut faire, c’est vivre avec et essayer d’avancer malgré tout.

Mes parents se sont inquiétés de voir mes notes dégringoler à une vitesse folle. Ils ont décidé de me punir plus que sévèrement dès que je faisais un écart, pensant que cela me remettrait les idées en place. Mais ça n’a rien changé. Au contraire, je ne faisais que me rebeller encore plus. J’étais devenue l’une de ces filles que je méprisais quelques semaines plus tôt : une gamine de quinze ans qui détestait le monde presque autant qu’elle se détestait elle-même et qui aurait aimé ne jamais venir au monde.

→ JUST CLOSE YOUR EYES, THE SUN IS GOING DOWN.
Et me voilà. Vingt-trois ans et (presque) indemne. Je ne suis plus la petite fille sage et docile que j’étais autrefois et j’ai laissé l’adolescence tourmentée au placard. Je suis retournée dans le droit chemin et je me suis remise de ce chagrin d’amour parce qu’avec le temps, on se remet de tout. On garde des cicatrices qui ne se refermeront jamais totalement mais cela ne nous empêche pas de vivre – et c’est tant mieux. Aujourd’hui, je suis une jeune adulte parmi tant d’autres. Je profite de ce que la vie me donne sans me faire d’illusions et j’évite les problèmes au maximum. Pour moi, l’amour est un problème. Je me suis juré de ne plus jamais me laisser piéger par mes sentiments et j’ai plutôt bien réussi jusqu’ici. Je n’ai eu aucune « vraie » relation depuis cette fameuse histoire, il y a huit ans. Je m’amuse, je prends du bon temps avec des garçons mais dès que les choses deviennent trop sérieuses, je m’enfuis en courant. Je n’ai jamais dit « je t’aime » à un mec et je crois que vous pouvez attendre longtemps avant que je le fasse ! Je ne veux plus m’investir et encore moins m’attacher. Les peines de cœur, ça fait trop mal et c’est trop dur à gérer. Je n’ai pas besoin de ça.

Ma vie se résume en trois mots : famille, amis et études. Le reste n’a aucune espèce d’importance. Et si je continue toujours autant à faire la fête, j’ai appris à me montrer moins naïve avec le temps et je ne laisse plus grand monde m’approcher. Je me donne des allures de garce insensible pour éloigner les gens, parce que je ne veux pas revivre ce que j’ai connu auparavant. On se protège comme on peut, pas vrai ? En fait, je crois qu’hormis mes parents et mon frère, il n’y a qu’une et unique personne qui me connait vraiment bien. Zora, ma meilleure amie. Cela fait un bout de temps qu’on se connait et elle est un peu comme la sœur que j’ai toujours rêvé d’avoir. Elle me comprend mieux que personne et je sais qu’avec elle, je peux être moi-même sans avoir peur de quoi que ce soit.