Qu'est-ce qu'ils ont fait ? C'est la question que l'on peut se poser maintenant. Any a les yeux fermés, son coeur semble vouloir s'en aller de sa poitrine, il éprouve quelques difficultés à respirer. Il se perd complètement, il se colle à elle pour ne pas qu'elle glisse et elle est une sorte d'équilibre pour lui aussi à cet instant présent. Il sent qu'elle aussi, elle a du mal à s'en remettre, il faut avouer que c'est la première fois que cela se passe comme ça. Any s'est surpassé et encore, on ne sait même pas si c'est Any qui a vraiment fais ça. Il respire rapidement avant de peu à peu se calmer, il n'a pas bougé, il est encore en elle, il n'ose pas faire un pas, se bouger d'un seul petit millimètre pourrait tout foutre en l'air. Il glisse ses lèvres dans la nuque de Sybille qu'il embrasse doucement, il sent alors sa veine pulser, elle est encore loin, il sourit. Les mots sont inutiles à cet instant, les deux ne veulent pas gâcher ce moment, de peur que tout se terminer aussitôt.

Un nouveau baiser. Celui-ci est totalement en contraste avec les précédant, il est doux, remplit de tendresse et agréable, cela apaise Anastase. Sybille apaise Anastase. Celui-ci pousse un léger soupir, non pas parce qu'il s'ennuie, mais parce qu'il se sent bien, étrangement bien, c'est différent de la drogué, c'est une sorte de plénitude qu'il n’avait jamais atteint auparavant. Il profite de ce savoureux moment, collé à elle. Il brise tout de même le moment en se retirant et en remontant son boxer se sentant soudainement gêné de cette nudité. Doucement il reprend ses esprits, mais il reste complètement ailleurs. Il ne dis pas un mot, il la fixe dans les yeux, il l'aime bon Dieu ce qu'il l'aime, mais il est incapable de le lui dire là, ne voulant pas briser ce moment. Collé à elle Any dépose une nouvelle foi ses lèvres sur les siennes, doucement, tendrement, mais surtout amoureusement. Curieusement, il n'a pas honte de ce qu'il vient de se passer. Any se sent même bien, heureux de l'avoir fait, parce qu'il est rassuré désormais.

Contrairement à ce qu'Any avait pensé, la réalité ne fait pas si mal que cela, enfin pour le moment ils n'ont toujours pas dis un seul mot. Ce n'est pas plus mal de rester dans le silence, il ne faut pas briser ce qu'il vient de se passer, cependant beaucoup de choses passent dans son esprit qui peu à peu se remet en fonctionnement. Il ne fait cependant rien pour reprendre plus rapidement ses esprits, il est tellement bien dans cet ascenseur, il semblerait d'ailleurs que le temps s'est arrêté d'avancer. Il colle simplement son front au sien et se geste tendre le détend un peu, ça l'apaise. Il souffle doucement, calme. Il fixe la femme qu'il aime avant de lui voler un nouveau baiser. Elle s'abaisse et lui tend sa robe lui demandant sans un mot de l'aider à l'enfiler ce qu'il fait rapidement, posant un genou à terre, par la suite, il lui attache la fermeture dans le dos, en profitant pour caresser une nouvelle fois sa peau du bout de doigts. Il sourit, légèrement gêné par la situation. Elle le repoussait et au final, ils sont là, dans l'ascenseur, ils viennent de faire l'amour avec toute la hargne possible. Anastase est incapable de parler pour le moment, il ne saurait quoi dire de toute manière.

Les doigts sur sa peau, lentement il remonte la fermeture éclair de la robe de Sybille, il ne peut pas s'empêcher de lui voler un baiser dans sa nuque lorsqu'elle déplace ses cheveux qu'il puisse bien la fermer. Ensuite, il la prend contre lui et elle l'aide à fermer sa chemise, celle-ci légèrement froissée parce qu'elle a été jeté par terre. Il se mord la lèvre inférieure en la regardant fermer les bouton un à un, lentement. Il sourit légèrement lorsqu'elle en revient à ses lèvres pour l'embrasser, manifestement, elle n'est pas en colère et c'est un très bonne chose. Any ne sait toujours pas vraiment quoi dire parce qu'après tout, il n'est plus chez lui ici, c'est son appartement à elle, il l'a quitté, il vit chez Anthea, enfin, pour le peu de temps qu'il y passe, vaut mieux dire qu'il habite dans son bar. Il la regarde mettre en route l’ascenseur, celui-ci les mènent à l'étage de l'appartement, les portes s'ouvrent, Sybille se retourne vers lui et prend la parole, elle lui propose de venir avec. Le coeur d'Any fait un bond avant qu'il ne hoche la tête en haut en bas. « Je... Oui... » Pour le moment, pas de phrase avec sujet verbe et complément, mais ça va venir.

Trouvant sa main avec la sienne, Any suit la jeune femme quittant ainsi le lieu de leur union qui ferme ses portes. Il jette un dernier regard à l'ascenseur avant d’entrer dans leur ancien appartement, maintenant, il n'est plus qu'à elle puisqu'il est partit. Il fallait qu'Any s'en aille, de ce fait, il ne lui fait plus de mal, c'est pour son bien qu'il soit loin, mais il est irrémédiablement attiré par la jeune femme. regardez-le rien que là, il la suit, il ne peut pas faire autrement, de toute manière, s'en aller après cela aurait été la pire des choses à faire. Fermant la porte derrière lui, Anastase l'observe retirer ses chaussures et trottiner vers le frigo ou sont encore affichés les mots qu'il s'amusait à lui laisser lorsqu'il partait au travail. Son fauteuil en cuir est toujours en place et des partitions sont encore dessus. Elle n'a donc rien touché. Un mince sourire prend place sur son visage alors qu'elle lui propose quelque chose à boire. Anastase se racle la gorge avant de s’approcher de son fauteuil, il retire les partitions et les met sur une seule pile, à coté des photos d'eux sur la table basse. « Heu... Un café... » En temps normal, il ne boit que du thé avec du lait, mais pas ce soir, c'est différent ce soir.

Anastase se cent un peu bizarre chez sa petite amie, en effet, il vivait avant ici et désormais, elle est seule. Il se souvient du jour ou ils ont prit l'appartement, elle était tellement heureuse et puis, la peinture aussi, lorsqu'ils s'étaient amusé à reprendre les murs de leur chambre, ils ont finit par dormir sur le canapé à cause de l'odeur trop forte de la peinture, ils ont fait tellement de choses dans cette appartement et lui, il a tout foiré, comme un con. Il attend sagement qu'elle revienne avec le café, elle est vraiment gentille avec lui ce soir, elle semble faire fi de toute ce qu'il s'est passé avant. Cette femme est vraiment forte et Any a une chance inouïe de l'avoir rien que pour lui, enfin non, il l'avait pour lui. Elle lui apporte quelques secondes plus tard. "Merci..." Il sourit en coin et prends sa tasse proche de lui alors qu'elle s'installe sur ses genoux, collant sa tête sur son torse. Le violoniste trouve une position pour éviter de faire tomber sa tasse de café et tout renverser. De son bras libre, il l'a serre contre lui, caressant son bras tendrement. "Toi aussi... Si tu savais..." Répond-t-il à voix basse, continuant de bouger ses doigts sur elle.