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Qu'est-ce qu'on lui dira lorsqu'elle sera plus grande? Tu y as pensé à ça? Et si jamais elle le prenait mal? Je ne veux pas qu'elle s'éloigne. Il n'y a aucune raison pour que ça se produise. On le lui dira lorsqu'on la sentira prête. Meg s'assit dans les escaliers et écouta ses parents. Bizarre, depuis quelques temps, on aurait dit qu'ils essayaient de lui parler mais s'en empêchait au dernier moment. Meg avait pensé qu'il s'agissait de discussion sur l'adolescence ou autre trucs ennuyants et barbants qu'elle n'osait même pas s'imaginer dans ses pires cauchemars. Elle n'aimait pas la communication avec les autres et ses amis -pour le peu qu'elle avait- l'avaient très bien compris. Elle posa à plat ses mains sur son jean et écouta attentivement la suite.Et si c'était maintenant? Et si on devait le lui dire? Elle a douze ans quand même, imagine qu'elle se fasse des idées! Meg fronça les sourcils. De plus en plus bizarre... Voir inquiétant. Elle avait le don pour fuir les problèmes au lieu de les affronter et décida de se lever pour retourner dans sa chambre et mettre du rock à s'en faire démonter les oreilles. En passant devant la porte du bureau de son père, elle remarqua qu'il avait fait tomber sa bouteille d'eau et le bouchon mal vissé laissait échapper un filet du liquide. Elle leva les yeux au ciel, soupira et entra dans la pièce. Elle remit la bouteille à sa place et épongea les papiers. Un mot attira son attention sur l'une d'elles alors qu'elle limitait les dégâts. "Adoption". Elle sentit ses mains trembler. Elle retira le papier de la pile et lu. "Contrat D'adoption". Mylaïla Megahan-Gilwaethwy . . La signature de son père. Puis celle de sa mère. La date exacte. La jeune fille laissa tomber le papier comme s'il avait soudain prit feu. Sous le choc, elle sortit à reculons de la pièce et prit la direction de sa chambre. Alluma sa chaîne Hi-Fi. Mit un CD. Monta le volume au maximum. S'assit au pied de son lit, face à la fenêtre. Et laissa les larmes couler....

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MEEEEG! Ramène toi!. Sa grande soeur s'époumonait en bas des escaliers. FEEEERME LA!! TU PIGES? Baisse d'un ton! Qu'est-ce qui a, elle a peur la petite T'en veux une ou quoi? Meg, tu sais que tu es ma soeur préférée... J'AI ENTENDU!.. Mais si tu ne tiens pas à ce que je sois un meurtrier, tu ferais mieux de ramener tes fesses et tes boucles brunes en bas avec ta valise. Meg ne bougea pas, se contenta juste de regarder son frère avec curiosité. Ils étaient censés partir envacances avec leur père et leur nouvelles belle mère.Meg, tu crains rien. Il ne crains rien. Papa à déjà décrocher de la réalité. Mais si... Chut. Sujet clos on en a déjà parler. Papa va mal, il^pête un plomb. Et je sais que c'est dur à avaler ce qu'il t'as dit l'autre jour - même si c'est vrai, t'es le portrait craché de maman. Mais tu crois pas que justement, si il arrêtait de voir ton visage sans arrêt il irait mieux? Elle se retint de lui dire qu'il était génétiquement impossible qu'elle ressemble à leur mère. T'es en train de me dire qu'il peut pas me voir?Je dis juste que ça lui fait mal. Leur divorce remonte à un an seulement. Il l'aime encore même s'il nous ramène une pouf blonde. Son frère la regardait affectueusement, mais l'air mal à l'aise, gêné. Il ne voulais pas avoir cette conversation avec elle, ne voulait pas la blesser. Aide moi à faire ma valise. Tu commence à me regarder comme quand papa me regarde. D'ailleurs, tu sais qu'au fond tu lui ressemble?Je dois le rependre comment? La brunette réfléchit quelques instants. . Bien. Il lui sourit.Et l'autre brailleuse du bas? A qui elle ressemble? A rien. Le jeune homme regarda sa soeur, interloqué. Puis ils partirent d'un grand fou rire.

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C'est pas moi j'vous dis! J'ai rien fait! C'est l'autre imbécile qui a commencé! J'allais pas me laissé faire si? Vous auriez tout de même pu éviter de lui fracasser le nez. Mlle Stewart se retrouve à l’hôpital maintenant. Tant mieux Mlle Kingston, ce n'est pas drôle. Vu votre parcours scolaire, vous devriez être virée de l'établissement pour ça. Vous avez du mal à vous mélanger aux autres, vous répondez aux professeurs, vous battez avec les autres éleves, dormez en cours et ne faites aucun effort de participation que ce soit en classe ou pour n'importe quelle autre activité. Maaaais....? Ne faites pas votre insolente je vous prie. Mais il est vrai que vu vos excellentes notes, nous pouv... En même temps, si vous me viriez, la moyenne du lycée chuterait gravement sans la mienne vous croyez pas? Je vois que la modestie est votre point fort. Enfin je vous disais donc que nous allons vous envoyer une lettre avec le détail de vos heures de colles ainsi que les horaires de vos travaux d’intérêts généraux. Vous tâcherez de vous y présenter cette fois, sinon la porte serait inévitable. A la bonne heure! Megahan, je ne suis pas l'un de vos professeurs, je suis conseillère. Si vous le dites, tant mieux pour vous. Vous savez, si vous avez des problèmes vous pouvez toujours... Non j'ai pas de problèmes, merci et au revoir. Meg claqua la porte aussi fort qu'elle le pu. Elle s'éloigna à grand pas du bureau et fonça dehors. Tant pis pour le contrôle de français. Elle se mit à marcher sans direction précise, laissant ses pensées divaguer un peu partout. Elle sentit les larmes lui piquer les yeux mais tâcha de les garder pour elle. Elle venait d'avoir une réaction stupide mais à l'évocation du mot conseillère, elle avait perdu tout contrôle d'elle même. Elle n'avait pas besoin de gens comme cette femme. Ses parents lui avaient fait voir quelqu'un, lorsqu'ils pensaient que quelque chose clochait. La blondinette était toujours refermée dur elle même et il était dur de lui tirer quelques mots. Depuis tout ce qui touchait aux métiers de ce genre là dégoutait. Puis elle en avait eu marre de devoir retenir sa colère et ses larmes pendant l'heure complète que durait chaque "séance". A cet instant précis, elle se rappela la discussion qu'elle avait eu avec ses parents, sa mère qui pleurait, son père et son air chagriné. Elle leur avait demander des explications ce qui a eu pour effet de crever l’abcès qui l’étouffait. Après leur avoir assuré que ça ne changeait rien pour elle, les avoir serrés dans ses bras, elle s'était senti plus légère. Plus en phase avec elle-même. Elle avait eu l'impression qu'elle se réveillait d'un long sommeil et qu'elle pouvait enfin rire, parler, courir à nouveau sans avoir de boule qui se formait au niveau de la gorge.
Meg se sentait plus détendue à présent. L'évocation de ce souvenir l'avait calmée. Et c'est d'un pas tranquille qu'elle prit la direction de sa maison..

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Arrivée devant sa porte, elle ouvrit et rentra dans l'appartement. En bonne bordélique, elle balança ses affaires un peu partout et alla directement dans le bar histoire de se prendre un bouteille de vodka. La jeune femme but directement au goulot, et emmena la bouteille avec elle. Alors ma belle, le boulot? La routine. Et toi beautée, comment ça été avec ton chéri? Pas besoin d'être aussi sarcastique, je sais que tu ne l'aime pas. Mais je pense que vu mon corps de canon, il ne pourra pas résister longtemps. C'est vrai, je me demande pourquoi il ne craque pas devant ta modestie légendaire.. Sa colocataire lui assena une petite tape sur le bras et Meg la lui rendit, tout en éclatant de rire. Après s'être dit bonne nuit, chacune retourna dans sa chambre. La brunette reprit une gorgée et s'affala sur son lit. Tant pis, pas de révisions ce soir. Ses études étaient assez importantes pour elle mais ce soir, la seule chose qu'elle désirait, c'était se saouler. Tout simplement. Oublier ses journées complqiuées et dures, laisser son masque de garce légendaire loin derrière elle, imaginer qu'elle pourrait enfin se laisser aller et s'ouvrir aux autres...